Depuis l’avènement des Indépendances, les recherches consacrées au continent africain se sont progressivement libérées des orientations initiales imposées par l’idéologie coloniale, grâce aux travaux d’hommes de science objectifs et courageux, de chercheurs de pays non colonisateurs (américains, russes, suédois ou encore japonais) et de chercheurs africains. Dans ce mouvement, de nouveaux paradigmes sont nés, tandis que d’autres ont été remis en question, comme l’ethnicité et l’anthropologie biologique ou physique.
Cet ouvrage rend compte des mutations intervenues dans la recherche en sciences humaines et sociales au cours des cinquante dernières années, des dynamiques aussi bien exogènes qu’endogènes au regard d’un continent en pleine transformation sur les plans politique, économique et social.
Résultat d’analyses pluridisciplinaires et de regards de différents horizons, ce livre éclaire ces transitions en abordant des thématiques aussi diverses que la méthodologie de la recherche de terrain, les littératures et les langues, les techniques et savoirs locaux et leur transmission, les structures anciennes et la transformation des modes d’organisation sociale, les sociétés préhistoriques et protohistoriques, l’aide internationale et le développement, le foncier et les ressources naturelles.
Marina Lafay est socio-anthropologue africaniste, chercheuse au sein de l’UMR 196, CEPED, Université Paris Descartes, IRD, responsable du projet MINWEB sur le cyberactivisme dans l’espace saharien.
Françoise Le Guennec-Coppens est anthropologue, chercheuse honoraire au LACITO (Langues et Civilisations à Tradition Orale), UMR 7107 du CNRS, et spécialiste des populations swahili de la côte est-africaine.
Élisée Coulibaly est archéologue, membre du laboratoire « Recherche sur l’Afrique », Équipe Ethnologie préhistorique, UMR 7041 (ArScAn – Archéologie, Sciences de l’Antiquité), CNRS-Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il est l’auteur de Savoirs et savoir-faire des anciens métallurgistes d’Afrique (Karthala, 2006).