Prix : 15 €
Descriptif : Riche de tous les travaux menés sur les Dogon par Marcel Griaule et son école, et frappée par l’importance, dans la mythologie de ce peuple, du “Verbe divin, cosmique et créateur”, Geneviève Calame-Griaule, soucieuse d’adhérer de l’intérieur à la conception dogon du monde, s’était à son tour attachée, dans sa thèse Ethnologie et langage parue en 1965 à décrypter le visage humain de ce Verbe en explorant le champ immense et complexe des rapports de la parole, du langage et de la société.
A partir de “cette osmose entre le mythe et l’expérience”, elle dégage “une théorie dogon de la parole” puis étudie les comportements linguistiques et le traitement social de cette parole dans le vécu des rapports sociaux.
Son ouvrage Des cauris au marché apparaît comme un prolongement de Ethnologie et langage, comme un retour à une ethnographie de terrain appliquée cette fois à la parole “littéraire”. Il comprend douze essais sur des contes africains, essais regroupés autour de trois grands thèmes : dévoration fantasmatique, arbre et imaginaire, destins féminins.
Partant du principe que “rien dans les contes n’est gratuit” et que le sens apparent de tous les éléments qui y figurent se double d’un sens symbolique, G. Calame-Griaule a décidé de prendre pour textes de référence principalement des contes dogon, dont, connaissant bien la langue et le contexte culturel, elle pouvait déchiffrer le sens latent à partir de données extratextuelles.