Présentation
Je travaille actuellement sur les rituels initiatiques et divinatoires dans deux sociétés de l’ouest du Burkina Faso, avec une attention particulière sur l’usage des plantes. Ceci est l’aboutissement d’un parcours commencé comme écologue dans les savanes soudaniennes, qu’avaient sanctionné deux diplômes (thèses de3e cycle en 1983, d’état en 1990). C’est dans l’équipe pluridisciplinaire du Laboratoire de Zoologie de l’ENS-Paris et de la Station d’écologie de Lamto que j’ai commencé par des travaux d’écologie quantitative sur les savanes peu modifiées par les humains. J’ai recueilli les premières données sur la structure et la production biologique de ces milieux parcourus par des feux dans le Parc de la Comoé en Côte d'Ivoire, puis poursuivi sur de nouveaux terrains (Ranch de Gibier de Nazinga et régions sahéliennes du Burkina Faso) jusqu’en 2000 environ. Une fois entrée à l’IRD (1983), j’ai participé à des programmes européens (EU STD3/DG XII, 7e FED/DG VIII). J’ai alors réorienté mes thématiques vers la reconstitution de la végétation après culture et son utilisation pastorale et travaillé sur un nouveau terrain, Bondoukuy (ouest du Burkina Faso). De 2002 à 2006, j’ai mis en place puis dirigé l’unité de recherche multidisciplinaire de l'IRD, « Aires protégées en Afrique de l'Ouest ». Pendant la même période, j’ai participé au montage d’une UE d’écologie avec les enseignants-chercheurs de l’Université d’Orléans. J’ai aussi été l’une des initiatrices de l’initiative « Appui à l'expertise scientifique en biologie végétale dans les pays francophones de la ZS : Sud-Experts-Plantes » (SEP) du MAE et j’ai siégé dans ses conseils pédagogique et scientifique (2003-2011). Dans le master international adossé à SEP, j’ai monté une UE sur les milieux végétaux tropicaux. Avec une équipe de l’Université d’Orléans j’ai participé au montage du programme multidisciplinaire « Culture Environnement Langues au Kénédougou, Burkina Faso » (RADICEL-K, 2009-2014), dans lequel j’ai coordonné un volet sur les feux de végétation. C’est une recherche les bois sacrés à partir de 2007 qui m’a amenée à me former en ethnologie. Comprendre les usages de ces sanctuaires exigeait de s’intéresser aussi aux initiations traditionnelles, aux masques et aux génies de brousse et à bien d’autres sujets. C’est ainsi que je travaille aujourd’hui sur la divination, les représentations du corps, de la personne et du genre chez les Bwaba et Sèmè du Burkina Faso. Voir https://www.paloc.fr/sites/paloc/files/atoms/files/2023/01/description_pi-burkina-2023.pdf