Barakeden, les petites bonnes de Bamako. Production : L’Echangeur. Mali, 2015, 57’
Barakeden signifie « petites bonnes » en Bambara, la langue nationale du Mali. Dès 12 ou 13 ans, de nombreuses filles quittent leur village pour aller travailler dans des familles de la capitale. La tâche quotidienne excède souvent 15 heures par jour pour un salaire équivalent à 8 € par mois. De plus elles sont maltraitées. Le soir, elles se retrouvent et laissent éclater leur rancœur. Quelques militants les aident à s’organiser pour faire valoir leurs droits. La pauvreté des campagnes, la fuite d’un mariage forcé, l’espoir d’une ascension sociale, l’attrait de l’inconnu mettent ces filles sur les routes.
A propos de la réalisatrice
Adeline Gonin est une réalisatrice, scénariste, anthropologue et sociologue française. Après des études d’anthropologie et de sociologie, Adeline Gonin s’engage auprès des résidents des foyers de travailleurs migrants. Elle crée en 2009, le Festival de Cinéma des foyers avec l‘association Attention Chantier, dont elle est cofondatrice. En 2009, elle réalise, tourne et monte son premier court-métrage autoproduit : “Actrices”, qui présente trois associations de femmes migrantes en France. Elle entre aux Ateliers Varan (Paris) en 2011 et réalise “Papa Ben”, un film sur Ben et ses amis, biffins (chiffonniers) à la Porte Montmartre à Paris. Le film est sélectionné au Festival international du Film d’Étudiant (FIFE, Paris) en 2012. Plusieurs séjours au Mali lui ont donné l’occasion de prendre conscience du phénomène des petites aide-ménagères, ce qui lui a donné envie de réaliser un film sur ce sujet. “Barakeden” (2015) est son premier moyen long-métrage.