Et alors Production, Burundi, 52′, 2004
En 2002, malgré la poursuite d’une guerre civile marquée par des massacres interethniques qui, débutés il y a 9 ans, ont déjà fait plus de 300.000 mort, un cinéma ouvre ses portes dans la petite ville ravagée de Ruyigi, au Burundi.
Le « Cinéma des Anges », est né de l’idée et de la volonté d’une femme courageuse impliquée dans l’aide humanitaire, Marguerite Barankitse, alias « Maggy ».
Fondatrice d’une ONG burundaise – soutenue par l’UNICEF et la Caritas allemande – elle a pris en charge plus de 5000 orphelins aussi bien Hutu, Tutsi que Twa, pour tenter de rebâtir, ensemble, leur ville mais aussi leur avenir. Malgré la situation d’insécurité, Maggy veut également offrir à tous ces enfants qui n’ont connu que la guerre, le sida et la désolation, le droit au rêve. Sa rencontre avec Thierry Nutchey sera déterminante. Thierry rejoint Maggy autour de ce projet, et en moins de deux ans il monte le « Cinéma des anges », véritable salle de 100 places avec une programmation variée, autogérée par les jeunes. Depuis le 20 avril 2002, jour de son ouverture, le lieu est devenu un espace dédié à la rencontre, à la convivialité, à la culture, une fenêtre ouverte sur le monde, une « pépinière d’espoir », et aussi un théâtre où les jeunes hutu, tutsi et twa de Ruyigi mettent en scène ensemble leur vécu et leur imaginaire.
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A propos du réalisateur
Thierry Nutchey est un journaliste, réalisateur et producteur français de films documentaires. Cinéaste autodidacte, entre 1979 et 1984 il séjourne plusieurs fois en Afrique. En 1999 il est au Burundi pour une série de documentaires, et y retourne en 2000 pour réaliser un film entièrement consacré au travail de Maggy Barankitse primée par le gouvernement français avec la Médaille de défenseur des droits de l’homme. En 2001, il crée à Paris l’association « Le cinéma des anges » pour recueillir les fonds nécessaires pour soutenir le projet de Maggy, et couronner ainsi l’ensemble de son travail en faveur des enfants.
En janvier 2016, nous avons déjà présenté au Cinéma des Africanistes l’un de ses films : « Mauritanie, du brut sous les pirogues », tourné en 2009 et consacré aux enjeux de l’exploitation du pétrole mauritanien.